Éditorial Le Sillon novembre 2022
Le mois de novembre s’ouvre par la belle fête de la Toussaint, suivie de la commémoration des fidèles défunts. Nous sommes conviés à prier pour eux lors de la messe et, quand c’est possible, à nous rendre sur leur tombe pour nous souvenir, rendre grâce et implorer la miséricorde de Dieu.
Notre rapport à la mort est marqué profondément par la perspective de la vie éternelle : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous » (Mt 25, 14). Cette Espérance ne nous épargne aucunement les tribulations de la vie d’ici-bas, ne nous dispense pas de nous donner avec générosité ni ne nous garantit contre la souffrance de la séparation au moment de la mort d’un proche. Mais elle change radicalement le regard et le cœur.
À l’heure où le législateur propose que nous disposions des vies vulnérables par la dépénalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, qui ouvrirait une brèche dangereuse dans l’interdit fondamental de tuer, nous avons là une précieuse tradition spirituelle et liturgique à vivre et à offrir, qui puise sa source dans le Christ ressuscité.
+ Mgr Pierre-Antoine Bozo