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Entretien avec Mgr Bozo

Mgr Pierre-Antoine Bozo est évêque depuis sept ans dans le diocèse de Limoges, un diocèse qui a la particularité de s’étendre sur deux départements (Haute-Vienne et Creuse). Au fil des années, il a appris à connaître ce territoire, ses habitants, et ses défis. Il se livre dans ce nouveau dossier du Sillon.

L’attention aux personnes isolées et à toutes les formes de pauvreté, en particulier celles qui sont moins voyantes et moins accompagnées, en milieu rural. C’est un défi pour les communautés chrétiennes, le Secours catholique et les autres associations engagées auprès d’elles. 

Vous êtes Normand d’origine, mais Limousin de cœur, qu’est-ce que cette région a changé en vous ?

C’est aux Normands de dire si j’ai changé… Ce qui est certain, c’est qu’il m’ est donné d’aimer les Limousins !

Je me méfie des généralités. Les Limousins ne sont pas d’une pâte humaine différente des autres. On trouve chez eux la même proportion de gens volubiles et de gens discrets, d’audacieux et de timorés, qu’ailleurs. Mais certainement que l’enclavement géographique, une certaine aridité des terres, l’histoire, ont forgé un caractère, courageux, résigné, généreux malgré certaines apparences (l’image de la chataigne et de sa bogue, souvent évoquée…). J’ai aimé lire le livre de Françoise Chandernagor, L’or des rivières, bel hommage aux Creusois ! 

Certainement pas de manière artificielle ou par je ne sais quelle stratégie. Le Seigneur agit dans les cœurs. Je suis frappé de voir que là où il y a quelques chrétiens fervents, brûlés par la rencontre avec Lui, la communauté attire. Le rôle du prêtre demeure indispensable comme ferment de communion, dispensateur du Pain de Vie… 

Retrouvez la suite de l’entretien avec Mgr Bozo, dans Le Sillon n° 876 de novembre en ligne