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Une flamme couleur Jonard

Avant de partir à la conquête des jeux paralympiques de Paris, le judoka Cyril Jonard a pris le temps de se raconter dans une autobiographie, Une flamme pour sortir de l’ombre. Le récit d’un parcours où se mêlent tribulations personnelles et exploits sportifs.

Stop ou encore ? Le judoka Cyril Jonard, médaillé d’or aux jeux paralympiques d’Athènes en 2004, d’argent aux olympiades de 2008 et treize fois champion du monde – la dernière en para judo à Bakou en 2022 – va, une nouvelle fois, tenter de renverser la table aux jeux de Paris. Du haut de ses 48 ans, le Limougeaud, atteint du syndrome d’Usher, qui le condamne, depuis l’enfance, à la surdité et à une perte progressive de la vue, remontera sur le tatami, en septembre, pour finir sur la plus haute marche.

Le sportif s’est associé à Kevin Cao, journaliste au Populaire du Centre, pour écrire son histoire dans Une flamme pour sortir de l’ombre*. L’athlète s’y raconte, en toute honnêteté, sur son parcours, les difficultés du sport de haut niveau et, plus étonnant et intime, sur ses périodes de dépression.

Se sent-il lesté par son handicap ? Il vous répondra qu’il a grandi « avec l’idée d’être un enfant, un adolescent puis un homme comme les autres » et vous racontera, avec malice, une anecdote sur un vendeur de tronçonneuse qui a cru à une caméra cachée quand Cyril Jonard lui a demandé des conseils d’utilisation.

Cette biographie, c’est surtout l’occasion de découvrir un battant, un papa poule et, d’après les mots de Clarisse Agbegnenou – qui co-signe la préface avec Teddy Rinner –, un « modèle pour nous tous ».

Après cette longue disette olympique, Cyril Jonard raconte aussi son escalade vers l’Olympe et les dojos de Paris 2024. Le Limougeaud y livrera, peut-être, son chant du cygne.

Tom Froidefond