Jumelage Ouahigouya – Limoges
Depuis 1966, le diocèse de Limoges est jumelé avec le diocèse de Ouahigouya au Burkina-Faso. Ce jumelage est toujours très actif et connaît de multiples échanges. Ce dossier est l’occasion de revenir sur ce que vivent au quotidien nos frères et sœurs du Burkina et sur toutes les actions mises en œuvre par les bénévoles du diocèse pour faire vivre cette fraternité au-delà de nos frontières.
Jumelage, voici un mot qui fait bien partie de notre quotidien, ici dans le diocèse de Limoges.
Jumelage, on lit dans le dictionnaire la définition suivante : « Action d’associer deux choses identiques ». C’est ce que firent pendant le Concile Vatican II, deux évêques, Monseigneur Gufflet pour le diocèse de Limoges et Monseigneur Tapsoba pour celui de Ouahigouya.
Ouahigouya est un nom difficile à prononcer quand il ne nous est pas familier ; il s’agit d’une ville du Nord du Burkina dans la province du Yatenga dont elle est chef-lieu.
Deux choses identiques, certains lecteurs pourraient dire : mais quelle analogie pour ces deux entités ? Pas la même culture, le même climat, la même gastronomie… Rien en commun, si : « Conduire au Christ toute la grande famille humaine voulue par Dieu à la création de l’univers » . C’est le fil rouge qui relie, assemble, rassemble les chrétiens des deux diocèses.
Nous sommes unis dans une même foi, un même amour, une même espérance. Ce sont ces valeurs que les deux diocèses et les paroisses jumelles défendent depuis plus de 50 ans. Alors à partir de ce moment, les différences citées précédemment ne sont plus des dissemblances, des obstacles mais bien un enrichissement pour notre foi, pour notre prise de conscience de l’universalité de notre Église.
Le jumelage, c’est se découvrir comme frère à des milliers de kilomètres les uns des autres. Un jumeau ressent ce que vit son frère, ses joies et ses peines.
L’ouverture, la rencontre, le partage, la prière sont les fondations des jumelages paroissiaux, ces derniers cherchent à recevoir de l’autre ce qui va les faire grandir, et surtout sortir du schéma : qu’est-ce que je vais apporter, qu’est-ce que je vais recevoir. Il s’agit simplement de prendre conscience de part et d’autre de ses richesses et de ses pauvretés et dans de nombreux domaines.
Vivre notre jumelage dans notre diocèse, c’est la communion entre deux Églises, les intentions de prières échangées le deuxième dimanche de l’Avent.
C’est l’accueil de son frère pour fêter ou partager des temps forts, l’ordination d’un évêque, les Ostensions, prier Marie ici et là-bas, les 50 ans du jumelage, la consécration d’une cathédrale….
C’est la solidarité en achetant des sacs de mil pour combattre la famine car la saison des pluies a été catastrophique, c’est la participation à l’amélioration des conditions de vie des déplacés suite aux attaques terroristes.
C’est l’accueil des prêtres du diocèse jumeau pour un service en paroisse, l’été, c’est une chance d’enrichissement mutuel par l’ouverture inter culturelle et la coopération proposée dans la Pastorale locale.
Le jumelage est bien le rendez-vous du donner et du recevoir construit sur la prière, le partage, la fraternité.
L. D.
Retrouvez le dossier sur le jumelage en page 9, 10 et 11 du Sillon n° 842 d’octobre 2021 en ligne