Aumônerie • La joie de la mission en prison
On peut se demander à quoi sert une aumônerie catholique des prisons si on considère uniquement les délits qui ont mené nos frères et sœurs dans cet univers étrange et glaçant (meurtres, vols, viols, infractions diverses, trafi cs multiples…). Mais toute personne est plus grande que les actes qu’elle a commis et nul ne devrait être réduit à l’acte qui l’a conduit en prison. L’équipe de l’aumônerie catholique des prisons ne s’intéresse pas aux causes qui ont entrainé leur incarcération mais aux femmes et hommes, à nos frères et sœurs qui ont perdu leurs repères, qui n’ont plus de berger.
Alors pourquoi aller à la rencontre des personnes détenues ?
Parce que le Christ lui-même nous y invite. L’évangile de Matthieu, chapitre 25 verset 43, nous le rappelle : « j’étais malade et en prison et vous ne m’avez pas visité » ; au verset 45, « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait ». Dans l’Épître aux Hébreux (13.3), « souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers, de ceux qui sont mal traités, comme étant aussi vous-même dans un corps ».
Parce que nos frères détenus ont un besoin extrême d’être écoutés, compris et soutenus. Ils sont souvent dans la culpabilité, vivent avec le remords et n’ont plus d’espérance. Par notre présence nous leur apportons de l’attention, du respect et de la reconnaissance. Nous sommes, grâce à l’Évangile, aidés pour aller à la rencontre de nos frères et sœurs détenus. Que Dieu les bénisse car il nous donnent tant de joie, tant de signes de la présence de notre Dieu dans cet univers si hostile.
Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n° 820 du Sillon, en page 6.