Éditorial

Solidarité et Sainteté

« La solidarité est une des dimensions de la sainteté ». C’est par ces mots que le Pape François conclut les propos sur la sainteté, à lire en page 7. Il n’est pas habituel de lier ces deux termes solidarité et sainteté. Le mois de novembre et particulièrement la fête de Toussaint nous y invitent.

Déployer en nos vies, et au quotidien, les Béatitudes proclamées au premier jour de novembre, c’est accueillir les sollicitations nombreuses, … de la Banque alimentaire, des Restos du cœur, du Secours Catholique… de la journée des pauvres du 19 novembre et de bien des initiatives caritatives qui parcourent notre monde faisant particulièrement retentir leurs appels en cette période de l’année.

En nous tournant les uns vers les autres, pas seulement par un don, mais en prenant le temps d’écouter, d’accueillir, de sourire… nous ferons du mois de novembre non pas le mois des morts mais celui des vivants. « Selon moi le pont le plus humain, le plus universel, disons, c’est cela : serrer les mains. (pape François) »

Le mois fraternel ! Voici aussi un beau titre pour notre mois de novembre. Il nous semble si triste, alors qu’il flamboie des mille couleurs d’automne.

Le geste discret, gratuit, de soutien, de partage est semence de sainteté. N’est‐ce pas ce que veut nous suggérer le pape François : « Ah ! Cette capacité à devenir un saint sans se faire remarquer » ?

Alors s’il en est ainsi n’ayons pas peur de désirer de devenir des saints. Pas besoin de faire le héros, de se mettre en vedette sur la place publique, de partir dans des exercices de piété hors du commun, d’être digne de récits mythiques et miraculeux, elle nous a fait peur cette sainteté et même nous en a détournés ‐ un simple geste fraternel nous y conduit !

La barre en fait est encore plus haute ! Mais n’oublions pas que le frère servi et aimé devient le plus puissant tremplin pour être propulsé dans les bras de Dieu.

Jean-Marie Mallet-Guy