Allez, de toutes les nations faites des disciples…
Vous le lirez dans ce numéro du Sillon et vous le vivrez dans vos paroisses : en octobre l’Église universelle célèbre la semaine missionnaire mondiale. C’est l’occasion d’attirer votre attention sur deux modalités, lointaine et proche, de la mission.
La mission universelle de l’Église, rappelée par cette semaine missionnaire, nous oblige à élargir nos horizons à la mesure du vaste monde. L’Église locale, notre paroisse, notre diocèse, nous (pré) occupent légitimement et beaucoup s’y impliquent généreusement. Avec le risque que notre champ de vision et d’attention se réduise à notre clocher. L’Église nous invite donc à dilater nos cœurs à la dimension du cœur de Dieu, qui veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la Vérité » (1 Tm 2, 4). Cet élargissement de notre horizon, pour nous, prend la forme d’un lien ancien et fort avec notre diocèse jumelé de Ouahigouya au Burkina Faso. Nous avons la grâce d’accueillir plusieurs prêtres de ce diocèse, comme Fidei Donum ou étudiants. Il nous est impossible actuellement de nous y rendre, à cause de la situation politique. Pour conjurer le risque du « loin des yeux, loin du cœur », je vous invite donc à prendre soin des jumelages paroissiaux, là où ils existent, à continuer d’être généreux et à prier pour ce diocèse ami, qui souffre. On relie spontanément « missionnaire » aux « pays de mission » : ceux qui jusqu’alors n’avaient pas reçu la Bonne Nouvelle de l’Évangile. Depuis saint Martial qui nous l’a apportée, l’eau a coulé sous le pont Saint Martial… L’œuvre d’évangélisation est à reprendre à chaque génération. Que cette semaine missionnaire mondiale nous soit une occasion de nous interroger : sommes-nous missionnaires auprès de nos voisins ? Comment pourrions-nous le devenir davantage ?
+ Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges