À la découverte de belles vies données aux autres sans compter
C’est ce que l’on peut retenir d’une après-midi et d’une soirée passées en compagnie de sœur Emmanuelle, saint Charles de Foucauld et l’Abbé Pierre.
Les CM2 et les 6èmes ont découvert les vies bien remplies des trois grands témoins qui ont répondu à l’appel de Dieu et surtout ont œuvré parmi les plus pauvres. Après un temps de prière commune, les groupes se sont rendus à leurs « ateliers » pour suivre ces grands voyageurs qui ont parcouru le monde afin d’accomplir leurs missions, saint Charles de Foucauld auprès des Touaregs, sœur Emmanuelle auprès des chiffonniers du Caire. Réalisation de portraits à la manière d’Andy Wahrol, réflexion sur la vocation, jeux pour connaître d’autres aventuriers de Dieu… et un goûter pour terminer ces quelques heures vécues dans la bonne humeur.
En début de soirée, un spectacle écrit et composé par le talentueux Franck Ciup au piano accompagné par la comédienne Sophie Parel était donné à Panazol. Un spectacle de grande qualité dans lequel les textes et les passages musicaux se succédaient en harmonie ; les intermèdes au piano nous permettaient de savourer ce que nous venions d’entendre de la bouche de la comédienne. Le temps a passé trop vite en cette si bonne compagnie ! Sophie Parel donnait sa voix à sœur Emmanuelle, une voix vibrante et chaleureuse pour nous raconter ses souvenirs, sa vocation, ses colères et ses combats aux cotés des plus pauvres. Elle évoqua saint Charles de Foucauld qui fut un grand inspirateur pour la bouillonnante religieuse, ce frère universel renonça, en effet, à convertir les Touaregs pour mieux vivre parmi eux, dans le plus grand dénuement. Sœur Emmanuelle fit de même à sa façon au milieu des chiffonniers. Cette soirée n’aurait pas été complète sans le souvenir de l’Abbé Pierre, son ami, cet homme en colère, vent debout contre les injustices et la grande misère, qui lutta inlassablement pour les plus petits, les « invisibles » de la rue. Il y a 70 ans, il lançait un vibrant appel à la solidarité sur les ondes radiophoniques pour venir en aide aux sans abris, aux miséreux mourant sur les trottoirs. Cet appel est malheureusement toujours d’actualité.
Et comme aurait dit sœur Emmanuelle « YALLA » allons-y, sans aller très loin regardons autour de nous, bougeons-nous pour ceux qui souffrent, qui ont besoin de nous, de nos sourires, de notre aide.
Madeleine Varaigne