« Terre et ciel, chantez sans fin le Dieu trois fois Saint »
Le mois de novembre s’ouvre par la fête de la Toussaint, plus précisément la fête de tous les saints. Pourtant ce mois est associé aux commémorations de nos défunts. Cette fête liturgique a-t-elle encore sa pertinence dans notre monde occidental, marqué par tant de drames et dont l’avenir semble incertain ? Lorsque « nous célébrons la sainteté de tous les élus » (cf. Prière d’ouverture de la Toussaint) nous célébrons en tout premier lieu la sainteté de Dieu « tu es glorifié dans l’assemblée des saints » (cf. Deuxième préface de la Toussaint). L’Église reconnaît et célèbre le Dieu trois fois Saint. À chaque eucharistie, nous chantons cette acclamation : « Saint, saint, saint, le Seigneur Dieu de l’univers, le Ciel et la Terre sont remplis de ta gloire (…) ». En célébrant la Toussaint, l’Église de la Terre se fait l’écho de l’Église du Ciel : « car nous fêtons aujourd’hui la Cité du Ciel, notre mère la Jérusalem d’en Haut ; c’est là que nos frères les saints, déjà rassemblés, chantent sans fin ta louange » (cf. Première préface de la Toussaint). Voilà que nous sommes associés à la fête céleste. Les saints et les saintes, nos aînés dans la foi, nous précèdent dans le royaume en fête et nous invitent à imiter le Christ. Fêter la sainteté infinie de notre Père céleste, par son Fils bien aimé qui nous a ouvert le chemin du Ciel éternel, et que l’Esprit de sainteté nous souffle de vivre, c’est célébrer cette promesse de vie éternelle, vers laquelle chacun et chacune est en chemin. « Et nous qui marchons vers elle, par le chemin de la foi, nous hâtons le pas, joyeux de savoir dans la lumière, ces enfants de notre Église que tu nous donnes en exemple » (cf. Première préface de la Toussaint). Marcher maintenant dans la foi, c’est vivre et pratiquer l’Évangile, comme le Christ nous l’a enseigné. Nos aînés dans la foi sont nos modèles. Ils sont en quelque sorte nos parrains et marraines. Cette fête nous exhorte à contempler Dieu dans leur vie, à reconnaître en eux la sainteté de Dieu, de manière simple et vraie. Leur exemple doit pouvoir nous stimuler à engager notre vie baptismale au service de l’Évangile du Christ, cette Bonne Nouvelle à répandre et à servir.
Père Laurent Gouneau, Service diocésain de Pastorale liturgique et sacramentelle (PLS)