Dix ans après l’Accord de Paris et l’encyclique Laudato Si’ : où en sommes-nous ?
Dix ans après l’Accord de Paris et la publication de l’encyclique Laudato Si’, la France s’enlise dans l’inaction climatique, et ce sont les plus fragiles qui en souffrent le plus. Inutile de regarder au-delà de nos frontières pour le constater : sécheresses, inondations, canicules et autres événements extrêmes affectent désormais nos communautés chaque année.
Pourtant, une écologie chrétienne essaye de s’affirmer. Selon une étude d’A. Rocha publiée en 2023, 44 % des catholiques pratiquants ont entendu parler de Laudato Si’ (et 26% de l’ensemble des Français). Parmi eux, 17% savent précisément de quoi il s’agit.
Depuis cette encyclique fondatrice, deux autres textes majeurs sont venus approfondir la réflexion : Fratelli Tutti (2020) et Laudate Deum (2023).
Dans notre diocèse : qu’est-ce qui a évolué ?
De nombreuses initiatives individuelles ou collectives ont vu le jour. Des membres de nos communautés se sont rassemblés, au sein de groupes Laudato Si’ ou de démarches Église Verte, pour sensibiliser largement et mettre en œuvre des actions concrètes d’atténuation et d’adaptation, en lien avec la pratique de notre Foi. En 2022, Monseigneur Bozo a créé la mission Écologie Intégrale pour le diocèse de Limoges. Pour l’instant, cette mission concentre ses efforts sur la sensibilisation, l’accompagnement des communautés et la coordination des initiatives existantes.
Quand doit être mise en œuvre l’écologie intégrale ?
L’écologie intégrale est transverse aux missions de chacun de nous dans le diocèse. Il peut donc être difficile de savoir quand est-ce qu’il faut l’intégrer à nos réflexions et actions. Si nous comparons cela à la sécurité informatique : on ne sollicite pas le responsable sécurité informatique une fois le projet informatique terminé, car il sera trop tard pour prendre en compte ses recommandations. De la même manière, chacun de nos projets ou actions (rénovation de bâtiments, achats, déplacements, repas, animations) doit être pensé à la lumière de l’Écologie Intégrale, en évaluant son impact environnemental et social. Gardons à l’esprit que ce n’est pas parce que nous avons la capacité technique ou financière de faire quelque chose qu’il faut le faire. Réfléchissons aux impacts.
Faut-il se former à l’Écologie Intégrale ?
Comme pour tout autre sujet, la formation est essentielle. Dans le diocèse, nous proposons une première étape de sensibilisation, mais chacun est invité à approfondir sa formation. Des parcours existent, et nous pouvons vous orienter vers les plus adaptés à vos besoins. Nous encourageons toutes les équipes qui animent nos communautés et les salariés de nos établissements à s’engager dans cette démarche : responsables de communication, trésoriers, catéchistes, responsables d’entretien des bâtiments, prêtres, laïcs, enseignants,… L’Écologie Intégrale nous concerne tous.
Quelques outils pour agir
Nous mettons à votre disposition plusieurs outils et animations : la Fresque du Climat, adaptée à un public chrétien ; des ateliers sur « le numérique plus responsable », « la mobilité », « le partage » ; un atelier pour découvrir et dialoguer autour des encycliques Laudato Si’ et Fratelli Tutti. Nous sommes à votre disposition pour proposer ces temps de sensibilisation ou vous accompagner dans la mise en œuvre d’une démarche Église Verte.
06 62 48 57 86
ecologie-integrale@diocese-limoges.fr
Pour conclure
Engageons-nous ensemble dans la prière et la solidarité avec tous ceux et celles qui subissent les conséquences du dérèglement climatique. Prions pour recevoir la sagesse et la persévérance nécessaires afin de transformer nos modes de vie inappropriés. Demandons à Dieu, dans sa grâce, de nous aider à répondre à l’appel du Christ à bâtir des sociétés fondées sur la justice et la solidarité.
Laurence et Nicolas Momper, référents Écologie Intégrale du diocèse de Limoges

