Société Saint-Vincent-de-Paul • La vie de la Société Saint-Vincent-de-Paul CD87 pendant la pandémie
Je souhaite rédiger cet article à la lumière du verset 18-16 du Livre de Ben Sirac : « la rosée ne rafraîchit- elle pas dans la chaleur brûlante ? De même, une parole peut faire plus de bien qu’un cadeau ».
Si j’ai choisi ce verset c’est pour éclairer ce que la Société Saint-Vincent-de-Paul a vécu ou vit avec et pendant cette pandémie. Nous avons apporté un peu de la rosée à tous nos frères qui sont, ou qui ont été fragilisés durant et par cette période. À ce titre, je remercie plus particulièrement les cinq conférences basées sur Limoges (Saint-Éloi, Saint-Martial, Jean-Paul II, Sainte-Marie-La Cathédrale, Sainte-Claire) qui ont réalisé un travail très important et très réactif. De ce fait, le Conseil Départemental 87 nous a alloué un don exceptionnel de 800 € ainsi qu’à d’autres associations. Toute cette rosée n’aurait pu se faire sans ce partenariat avec la Banque Alimentaire ; je tiens à remercier Mireille Bréchet pour son soutien, sa compréhension et sa bienveillance ainsi qu’à toute son équipe ; sans oublier les dons des paroissiens de Limoges.
Au quotidien, tous les Vincentiennes et Vincentiens ont répondu à l’appel d’être serviteur en apportant l’aide alimentaire ou du mobilier et des visites solitude. Ce service nous l’avons vécu ou nous le vivons grâce à nos relations avec les assistantes sociales. Cette relation n’a pas toujours été facile à coordonner entre le télétravail et le couvre-feu., sans oublier les gestes barrières. Mais nous n’avons jamais laissé un de nos frères, recommandé par les assistantes sociales démunies. Pardon à tous nos frères démunis, si parfois, l’attente du soutien a été un peu tardive vu le contexte. Les deux conférences rurales (Sainte-Anne et Notre-Dame-de-Lorette) ont continué à rendre visite aux personnes isolées et en précarité.
« Ne vois-tu pas qu’une parole vaut mieux qu’un cadeau somptueux ».
Ben Sirac, 18-17
Mais après cette chaleur brûlante dans le service, il nous vient ce désir de revenir à la source de l’esprit vincentien qui est contenu dans la deuxième partie de ce verset : « de même une parole peut faire plus de bien qu’un cadeau ». Nous allons nous « employer » à revivre cet esprit vincentien cher à notre cœur et qui nous a fait défaut pendant cette période difficile. Cette dernière qui, au niveau des conférences de Limoges, ne pouvait être que dans l’aide d’urgence humanitaire, a accru le sentiment d’abandon perçu avec la mise entre parenthèses des visites en Ehpad et à l’hôpital.
Ce qui se dégage de cette période est que même en mettant tout son cœur et sa foi dans ce service fraternel, il se crée un manque et ce manque s’exprime par ce deuxième verset de Ben Sirac 18-17 : « Ne vois-tu pas qu’une parole vaut mieux qu’un cadeau somptueux. L’homme généreux unit l’une à l’autre ». Ce manque s’appelle tout simplement la relation fraternelle.
Si vous souhaitez vivre ces moments en toute sincérité, je vous invite à rejoindre l’une de nos conférences. Merci et à très bientôt.
Vincent Damar