Être Témoins
C’est sans doute le Mouvement eucharistique des jeunes qui a marqué ma jeunesse et qui m’inspire ces quelques mots pour les temps qui
viennent. Le carême qui va s’ouvrir avec le mois de février est chaque année un beau temps de préparation pour rendre témoignage de l’espérance qui nous habitent. Mais permettez-moi de citer deux témoins qui m’ont marqué et à qui je voudrais rendre hommage dans ce message. Le premier se nomme le père François Laborde. Né en 1927, à Paris, il nous a quittés le 25 décembre à Calcutta, lieu qu’il a si bien servi et aimé.
Certains se souviennent du film inspiré par sa vie : « La cité de la joie ». François était Pradosien et il nous montrait toujours le chemin des plus pauvres qu’il aimait servir avec amour et passion. Un beau sourire pour ceux qui en ont tellement manqué ! La dernière image du film « La cité de la joie » se résume à cette phrase : « tout ce qui n’est pas donné est perdu ». C’est à présent de plus en plus une intime conviction. Voilà une bonne décision à prendre pour vivre notre carême.
La deuxième figure est celle du père Raymond Rouger né le 7 Janvier 1940 décédé le 4 Janvier 2021. Monfortain de vocation il a passé plus de 50 ans de son ministère dans notre diocèse au service des quartiers populaires et des paroisses de Limoges et de son agglomération. Sainte-Claire, la Zup de l’Aurence, Isle, Le Palais, Aixe-sur-Vienne et Châlus. Partout où Raymond est passé il n’a laissé que d’excellents souvenirs : un homme de foi et de prière qui aimait la Vierge Marie. Je garde de Raymond cette expertise en humanité qui se veut écoute attentive, réconfort, consolation, fraternité. Parce qu’il avait traversé bien des tempêtes, il pouvait être un guide plein de sagesse, son bâton à la main pour conduire le troupeau qui lui était confié. Ce regard un peu espiègle et ce sourire généreux vont nous manquer mais il est entré dans la joie du royaume et de là, je sais qu’il veillera sur nous. Merci Raymond pour ta belle figure d’homme et de prêtre qui nous invite à notre tour à être témoin d’un Dieu qui prend soin, d’un Dieu qui sauve.
Abbé Pierre Morin, vicaire général