Diacres permanents • Qui êtes-vous ?
De nos jours, ils sont plus de 42 000 dans le monde. En France, on en compte plus de 2 600, dont 22 dans le diocèse de Limoges. Le diaconat permanent, depuis les années 70, connaît une progression significative. Il y a encore quelques années, on s’étonnait de cette fonction longtemps délaissée par l’Église, et largement revalorisée par Vatican II. Aujourd’hui, le diacre permanent est largement intégré dans la vie du diocèse. Il marie, baptise et fait l’homélie. Et même si son image demeure encore mal perçue par certains chrétiens, leur présence dans le diocèse transforme l’image de notre Église.
Et pourtant le diaconat permanent souffre encore d’une identité floue et instable. Mini-curé, super-laïc les expressions ne manquent pas pour désigner une fonction qui se cherche encore.
S’il est marié quel doit être le rôle de sa femme ? Plutôt spectatrice ou actrice d’un ministère pour lequel elle a donné son accord ? Quant à ordonner des femmes diacres, on en est loin !
Deux profils de diacres ?
Le diacre se doit-il plutôt à un ministère de service « auprès des plus pauvres, des plus responsables, des plus éloignés de l’Église, » comme l’on disait à l’aube de la remise en valeur de ce ministère. Ou doit-il exercer un ministère centré sur la paroisse, avec prédo-minance de la tâche pastorale de « vicaire » ou de « suppléant du prêtre » en cas de pénurie.
La première figure vient des trois premiers siècles de l’Église. La seconde, postérieure, revient sur le devant de la scène aujourd’hui. Cette tension peut être illustrée par les prises de position récentes.
À Lourdes en 1996, la conférence épiscopale française s’est prononcée en faveur du premier profil « on veillera à ce que l’image donnée par les diacres ne soit pas celle de la suppléance des prêtres ».
Un texte romain de 1998 insiste lui sur la reconnaissance du rôle du diacre dans la paroisse.
En fait, beaucoup de diacres portent dans leur ministère ces deux dimensions, cherchant équilibre et fidélité.
Retrouvez l’intégralité du dossier dans le numéro 812 de janvier 2019, pages 9, 10 et 11.